Tatouage japonais : Daruma
Le Sage indien
Bodhidharma, appelé Daruma au Japon, était un sage indien né dans la haute société qui vivait au VIème siècle. Il est considéré comme étant le vingt-huitième patriarche du bouddhisme Zen et comme le premier patriarche de Chine. La vie de ce personnage est entourée de légendes et de mythes, mais malgré un manque de sources historiques, nous savons que c’est lui qui a introduit et propagé le bouddhisme Zen (aussi appelé Chan) en Chine. Le Zen est arrivé au Japon au début de l’ère Kamakura à la fin du XIIème siècle, quand un moine bouddhiste de la branche Tendai appelé Nonin établi la première école Zen. Les préceptes du Zen se diffusent rapidement, trouvant une acceptons particulière chez les samouraïs.
Selon Daruma, l’objectif principal du bouddhisme Zen est de trouver une illumination personnelle à travers la méditation, et non à travers la lecture de livres, la récitation de sutras ou l’exécution de rituels. Il faut nettoyer son âme et son esprit et l’emmener vers un état d’esprit faisant que l’on se libère de tout bien matériel afin de redécouvrir la vérité.
La pratique du Zen consiste en de longues séances de méditations zazen, se faisant assise, souvent dans la position du lotus. La consommation du thé vert au Japon s’est diffusée en même temps que la pratique du Zen.
C’est essentiel d’en consommer durant la méditation afin de rester bien éveillé et de ne pas s’endormir. On pense que c’est le daruma qui a introduit le thé en Chine lors de son pèlerinage en venant d’Inde. La légende raconte que, furieux de s’être endormi lors d’une séance de méditation, Daruma s’est retiré les paupières, et lorsqu’elles sont tombées sur le sol les premières plantes de thé poussèrent.
Daruma a atteint l’illumination après neuf ans de méditation, assis devant le mur d’une grotte, près du célèbre monastère shaolin de Lo Yang. Durant cette longue méditation, ses bras et ses jambes s’atrophièrent jusqu’à tomber. La fameuse poupée daruma relate cette légende et elle est l’un des porte-bonheur les plus célèbres au Japon. Normalement elles sont vendues lors de festivals et de foires, et grâce à leur forme elles peuvent revenir à leur position initiale après été poussé dans n’importe quel sens, ce qui représente la ténacité du personnage. Ils sont aussi souvent vendus sans leurs yeux peints au Nouvel An. Les gens font un voeu et peignent alors un oeil, et s’il se réalise dans l’année, ils peignent l’autre oeil, ainsi à la fin de l’année lors d’un festival ils prennent la poupée et la brûlent.