Les motifs de kimono

Quelle est l’origine du kimono ?

Le kimono est le vêtement traditionnel japonais par excellence. Il reflète un moment particulier de la mode japonaise, car certains motifs peuvent être plus populaires à un moment donné.

Le kimono a commencé à prendre forme à partir de l’ère Heian (794-1185) au Japon. À cette époque, il est devenu un vêtement important pour les nobles et les aristocrates.

Les illustrations utilisées pour les différents motifs sont des estampes de différents créateurs reconnus au Japon. L’une des sources utilisées pour réaliser la synthèse des significations des différents symboles est Sakuto.jp, un site d’une boutique de kimono à la gare de Kyoto, au Japon.

Tsuru, le motif de la grue

(Woman in a crane patterned kimono in front of a flowering plum tree, Torii Kotondo.)

Sur les kimono, la grue peut être représentée sous la forme de l’origami en papier, ou bien la vraie allure de l’animal. Cet animal serait capable de vivre 1000 ans, ce qui en fait un motif de longévité, plus particulièrement dans le cas marital. En effet, ils sont un motif populaire dans les décorations de mariage. La raison à cela est la croyance que les grues qui sont ensembles, le sont pour toute la vie.

Ryu, le dragon

(KODAYU OF THE KINPEIRO HOUSE, Utagawa Yoshitora)

Contrairement à l’Europe, le dragon est un animal mythique vu comme positif. Il est le plus souvent associé avec des nuages, ou bien du feu comme sur cette estampe. Il peut être lié au succès, avec le mythe de la carpe qui arrive à remonter la cascade pour devenir un dragon.

Seigaiha, les vagues calmes

(Kiyo-hime, from the series Mirror of Warriors of Our Country (Honchô musha kagami), Utagawa Kuniyoshi, 1791-1861)

Le motif Seigaiha représente l’océan paisible, avec le côté cyclique et répétitif des vagues sur le kimono. Sur cette estampe de Kuniyoshi, on y voit Kiyohime, une femme qui souhaite se marier et avoir une vie paisible. Cependant, son destin est tragique et il ne lui permettra pas d’acquérir la vie tranquille qu’elle rêvait.

Asanoha, la feuille de chanvre

(Dancing Woman, Hokusai Katsuchika.)

Asanoha est un motif géométrique a 6 pointes qui représente une du chanvre. C’est un motif qui représente la croissance et le développement, car cette plante est connue pour être robuste. C’est un motif populaire pour les enfants notamment.

Sayagata, le dérivé de la svastika

(Utamaro Kitagawa, 当時全盛美人揃)

Au Japon, la svastika est nommée « Manji » et elle a un lien étroit avec le bouddhisme. Ce motif est un dérivé en diagonale. Il représente l’intelligence.

Ichimatsu, les carreaux

(Sanokawa Ichimatsu III, as Onayo the Gion Geisha, Toshusai Sharaku, 1794.)

Le motif Ichimatsu est en damier, il est très ancien mais il est devenu populaire à force d’être porté par l’acteur de Kabuki Sanokawa Ichimatsu, présent sur l’estampe juste au-dessus. Il fait penser au tatami, d’où son ancien nom « Ishidatami ».

Igeta, la grille

(Actor with Fan – Kabuki, Utagawa Kunisada, 1862.)

L’igeta ressemble à une forme de hashtag, ou une grille. Il est censé reproduire un puit entouré de poutre de bois.

Kikkô, les écailles de tortue

(Utagawa Kuniteru)

Le Kikko est un motif est forme hexagonale qui rappelle les écailles d’une tortue. Ces hexagones peuvent contenir une fleur Hanabishi en son centre.

Uroko, les formes triangulaires

(Kiyohime, Yoshitoshi)

L’uroko est une forme géométrique triangulaire qui ressemble à des écailles de serpent ou de poisson. Il est populaire dans le théâtre de Noh. Il est souvent porté par les personnages démoniaques tel que la Hannya, dans la pièce « Aoi No Ue » par exemple.

Ougi, l’éventail

(The botan show, Katsukawa Shuncho, 1790.)

L’éventail est utilisé pour se rafraichir, mais également comme un outil de danse Noh (théâtre) et Kagura. (danse religieuse) Dans ces cas-là, on utilisait l’éventail afin de se rapprocher des dieux et les invoquer. Ainsi, ils sont supposés apporter de la chance et repousse le mal.

Yasaguri, la plume de flèche

(Beauty and nandina, Iwata Sentaro, 1937.)

Le Yasaguri vient de la contraction du mot Ya (flèche). Ce motif est très ancien au Japon et il sert de porte bonheur. Les jeunes mariées portaient des kimono avec du Yasaguri, car une flèche lancée au champ de bataille par un archer ne revient pas. Ainsi, on espérait que la jeune femme ne reviendrait pas à la maison après l’avoir quittée.

Yukiwa, le flocon de neige

(Edo no matsu meiboku zukushi oshiage myoken no matsu, Keisai Eisen.)

Le flocon de neige est souvent accompagné avec des fleurs de printemps, comme la fleur de cerisier. C’est un signe positif car la neige qui fond nourrit les plantes avec son eau. Le flocon de neige était un motif apprécié pour sa beauté au microscope (non électronique) lors de la période d’Edo.

Sakura, la fleur de cerisier

(Daughter in a summer kimono, Hashiguchi Goyo.)

La fleur de cerisier un des symboles du Japon avec le chrysanthème. Au Japon, une fête traditionnelle est le « Hanami » qui est le fait d’aller faire un pic-nic sous les cerisiers lorsque le printemps débute. Cette fleur représente la beauté et le côté éphémère de la vie, car son existence est courte.

Kiku, les chrysanthèmes

(On the banks of the kamo river, Utagawa Kunisada 1786-1865.)

Le chrysanthème est une fleur reliée à l’automne. Elle est très importante au Japon car elle est le symbole de la famille impériale japonaise. Ainsi, elle représente une longue vie, car cette famille est la plus vieille descendance encore en cours du monde.

UN PROJET DE TATOUAGE ?